De passage en Ukraine, dimanche, le secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, a exhorté la Russie à faire les premiers pas pour apaiser les tensions dans l'est du pays, faute de quoi les sanctions à son endroit seront maintenues.

Deux jours après le premier face-à-face entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine, M. Tillerson a déclaré que les sanctions américaines et européennes visant la Russie demeureraient en place tant et aussi longtemps qu'elle ne fera pas marche arrière en Ukraine, où elle avait annexé la péninsule criméenne en 2014.

Le président ukrainien n'a pas caché sa satisfaction face à la ligne dure que semblent adopter les États-Unis. Petro Porochenko s'est longtemps plaint de l'ingérence de Moscou et s'inquiétait de la tentative de rapprochement entreprise par l'administration de Donald Trump.

M. Porochenko a remercié le secrétaire d'État pour l'engagement soutenu des États-Unis envers la souveraineté et l'intégrité territoriale de son pays. Il a également manifesté sa reconnaissance face à «cette visite symbolique et opportune, immédiatement après les rencontres au (sommet du) G20 à Hambourg».

La visite de M. Tillerson à Kiev survient au moment où les États-Unis envisagent d'assumer un rôle plus important en Europe dans le cadre des efforts pour mettre fin à ce conflit de trois ans qui a déjà coûté la vie à 10 000 personnes. Rex Tillerson a nommé un envoyé spécial pour se pencher sur l'application du protocole de Misk, qui vise à rétablir la paix dans la région.

Sur Twitter, le président Donald Trump a affirmé que les sanctions n'avaient pas été abordées lors de sa rencontre avec M. Poutine, mais que «rien ne sera fait avant que les problèmes ukrainiens et syriens ne soient résolus».