Le prince William et son épouse Kate ont entamé vendredi leur première visite officielle en France par un «entretien de courtoisie» avec le président François Hollande à l'Élysée, où ils étaient attendus par une nuée de photographes et de cameramen postés, fait exceptionnel, tout au long de la cour d'honneur.

Comme le veut le protocole, deux «cavaliers de la Garde républicaine à pied» leur ont rendu les honneurs militaires «dus à un prince de famille royale», sur le perron du palais présidentiel. Le couple était arrivé dans la cour d'honneur à bord d'une Range-Rover, Kate en robe-manteau vert bouteille en l'honneur de la Saint-Patrick, et William en costume-cravate bleu.

Au-delà de la touche glamour, l'entretien avec le président, qui s'est prolongé pendant une demi-heure dans le Salon des ambassadeurs, était avant tout destiné à rappeler l'importance que la France attache à sa «relation de confiance et d'amitié» avec Londres au moment où la Grande-Bretagne s'apprête à quitter l'Union européenne, selon l'Élysée.

La famille royale britannique étant astreinte à un strict devoir de réserve, les sujets les plus brûlants, comme le Brexit ou le référendum d'indépendance en Écosse, ne devaient donc pas être abordés, du moins directement, a-t-on précisé de même source.

L'entretien a débuté par un échange protocolaire, François Hollande, entouré de l'amiral Bernard Rogel, son chef d'état-major particulier, et de Jacques Audibert, son conseiller diplomatique, s'enquérant en anglais du programme de la visite du couple en France.

Aux côtés de Kate, souriante, avaient pris place l'ambassadeur britannique en France, Edward Llewellyn, ancien conseiller spécial de l'ex-premier ministre David Cameron, et le secrétaire particulier du duc de Cambridge, Miguel Head.

À l'issue de l'entretien, le président français et ses hôtes ont fait quelques pas sur la terrasse de l'Élysée, face aux jardins du palais et aux objectifs de photographes et de cameramen.

«Revenez quand vous voulez», a lancé sur le ton de la plaisanterie François Hollande, dont le mandat s'achèvera à la mi-mai, aux nombreux photographes qui venaient d'immortaliser le départ de Kate et William.

Le duc et la duchesse de Cambridge étaient déjà venus en France, le 6 juin 2014 à Arromanches, à l'occasion des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement, et le 1er juillet 2016, à Thiepval, pour le centenaire de la bataille de la Somme. Il y reviendront dès le 9 avril, en compagnie du prince Charles, pour les commémorations du centenaire de la bataille de la crête de Vimy.

A l'issue de leur entretien à l'Élysée, Kate et William étaient attendus à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris, séparée par quelques numéros dans la même rue du Faubourg Saint-Honoré, pour un dîner très mondain avec des comédiens comme l'actrice britannique Kristin Scott-Thomas, les acteurs français Audrey Tautou et Jean Reno ou les navigateurs Armel Le Cléac'h et Alex Thomson.

Le couple princier rencontrera samedi matin aux Invalides des personnes blessées lors des récents attentats perpétrés à Paris. Puis il assistera au match de rugby entre la France et le pays de Galles, en clôture du Tournoi des Six nations, avant de regagner Londres.