Des manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens se sont affrontés mercredi devant la résidence du premier ministre britannique au 10, Downing Street, à la veille d'une rencontre avec le chef du gouvernement israélien Benyamin Nétanyahou.

La police a dû séparer les deux groupes et a arrêté au moins deux manifestants après quelques légères échauffourées, selon un photographe de l'AFP.

«Un petit nombre de manifestants a été arrêté pour des délits d'obstruction, d'agression et dégradation de véhicules», a confirmé la police dans un communiqué.

Côté propalestinien, ils étaient environ 400 à protester contre la visite à Londres de Benyamin Nétanyahou, arrivé à Londres mercredi après-midi.

À sa descente d'avion, le premier ministre israélien a une nouvelle fois critiqué l'accord sur le nucléaire iranien, estimant qu'il ne fallait pas se faire d'illusions sur les intentions du guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei. Il entend «détruire l'État d'Israël», selon un communiqué du gouvernement israélien. M. Nétanyahou a appelé «les États responsables à coopérer pour arrêter le terrorisme iranien et ses agressions qui ne feront qu'augmenter comme résultat de cet accord».

Les manifestants contre sa venue ont scandé des slogans comme «Arrêtez Nétanyahou» ou «criminel de guerre» et l'accusaient d'être un «tueur d'enfants» sur leurs posters. Au moins deux bannières du Hezbollah étaient visibles dans la foule.

En face, une centaine de militants agitaient le drapeau d'Israël.

Plus de 108 000 personnes ont signé une pétition en ligne sur le site du Parlement britannique réclamant l'arrestation du Premier ministre israélien pour «crimes de guerre» notamment lors de la dernière guerre à Gaza en 2014.

L'ambassade d'Israël à Londres a qualifié la pétition de «coup de publicité insignifiant».

Alors que Benyamin Nétanyahou effectue sa première visite en Grande-Bretagne depuis les funérailles de Margaret Thatcher en 2013, le gouvernement israélien est confronté à plusieurs dossiers brûlants.

Seize pays européens, dont la Grande-Bretagne, ont appelé à mettre en place l'étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennes et Israël continue de batailler contre l'accord conclu le 14 juillet sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les grandes puissances, dont Londres qui a rouvert le mois dernier son ambassade à Téhéran.

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