Le meurtrier norvégien Anders Behring Breivik a déposé une demande d'admission à l'université d'Oslo, testant les limites du système judiciaire norvégien, qui préfère réhabiliter les criminels plutôt que de les punir.

L'extrémiste autoproclamé, qui a tué 77 personnes lors d'une attaque à la bombe et une fusillade il y a deux ans, veut étudier les sciences politiques.

Les autorités de la prison où il est détenu et les responsables de l'université ont indiqué qu'il pourrait faire ses études dans sa cellule si sa demande est acceptée.

Le recteur de l'université d'Oslo, Ole Petter Ottersen, s'est dit fier du système norvégien qui permet aux détenus de suivre des études universitaires. Cette politique vise à faciliter la réintégration des détenus dans la société, a-t-il dit.

Mais d'autres responsables, dont la ministre de l'Éducation, Kristin Halvorsen, ont estimé qu'Anders Breivik était un cas spécial et qu'il ne devrait pas bénéficier des mêmes droits que les autres prisonniers.

Le militant anti-islam s'est rendu à la police le 22 juillet 2011, après avoir déclenché une bombe devant le siège du gouvernement à Oslo et ouvert le feu dans un camp des jeunes militants travaillistes dans l'île d'Utoya. Huit personnes sont mortes dans l'explosion de la bombe, et 69 autres, en majorité des adolescents, ont été tuées dans l'île.

Il n'a exprimé aucun remords pour ses gestes, qualifiant ses victimes de traîtres pour leur appui à une société multiculturelle.

Anders Behring Breivik a été condamné à la peine maximale de 21 ans de prison. Sa détention pourra être prolongée si les autorités estiment qu'il représente toujours un danger pour la société.