Le président français Nicolas Sarkozy, candidat à sa réélection, a adressé jeudi soir une nouvelle mise en garde aux électeurs «tentés par le vote extrême» lors du téléjournal de 20 h de TF1.

«Vous avez un choix historique», a dit le président sortant, s'adressant directement aux Français à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle. «La France n'a pas le droit à l'erreur.»

Interrogé sur le Front national, Nicolas Sarkozy a dit parler «à tous les Français, à ceux qui sont tentés par l'abstention comme ils sont tentés par le vote extrême».

«Le vote extrême, il propose des solutions extrêmes. Des solutions extrêmes, c'est le mensonge. Le mensonge n'a jamais apaisé une souffrance», a-t-il mis en garde.

«La tentation de renverser la table, je peux la comprendre, mais alors dans ce cas-là il ne faut pas la renverser sur soi, parce qu'il y aura plus de souffrance et plus de désespoir», a-t-il estimé.

Comme à son habitude, le président candidat n'a pas épargné son principal adversaire, le candidat socialiste François Hollande.

«Le plus gros de la crise de l'euro est derrière nous, mais l'Europe est convalescente. Et si la France devait arrêter de réduire ses dépenses, faire les mauvais choix, considérer, comme le candidat socialiste l'a proposé, qu'on peut embaucher 60 000 fonctionnaires de plus (...), alors, la sanction que connaît l'Espagne aujourd'hui, les souffrances qui sont imposées aux Espagnols, les Français à ce moment-là n'y échapperaient pas», a estimé M. Sarkozy.