Les députés italiens ont infligé un nouveau revers au premier ministre Silvio Berlusconi, mercredi, en votant pour autoriser l'arrestation de l'un des députés de son parti dans le cadre d'une enquête pour corruption.

Les députés italiens ne peuvent être arrêtés par la police tant qu'ils sont en fonction, sauf s'ils votent pour lever l'immunité de l'un des leurs. Silvio Berlusconi avait fait campagne contre la levée de l'immunité par la Chambre des députés, où son parti détient le plus de sièges. Mais dans le cadre d'un vote secret tenu mercredi, les députés ont voté par 319 contre 293 pour autoriser l'arrestation d'Alfonso Papa.

M. Papa, issu du parti conservateur de M. Berlusconi, avait clamé son innocence dans un discours devant ses collègues tout juste avant le vote. M. Papa a ensuite déclaré qu'il se sentait «comme un prisonnier politique», selon les propos rapportés par l'agence de presse italienne ANSA.

Les procureurs de Naples enquêtent sur M. Papa pour sa participation présumée à une prétendue organisation secrète appelée «P4», qui impliquerait des politiciens, des gens d'affaires et d'autres personnalités influentes.