Aucune faute déontologique n'a été commise par l'avocat de Liliane Bettencourt, Me Pascal Wilhelm, selon les conclusions de l'enquête du barreau de Paris sur son rôle dans les récents investissements de l'héritière des cosmétiques L'Oréal, a annoncé vendredi l'ordre des avocats.

«Aucun fait contraire à l'honneur, à la probité ou aux principes essentiels régissant la profession d'avocat n'a été relevé à son encontre par le rapport dressé par les enquêteurs désignés par le Bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris», indique un communiqué de l'ordre des avocats.

Me Wilhelm avait été mis en cause par la fille de la milliardaire, Françoise Bettencourt-Meyers, qui s'étonnait que sa mère ait investi 140 millions d'euros dans la société d'un producteur de télévision, Stéphane Courbit.

Me Wilhelm est aussi le conseil de Stéphane Courbit, ce qui a provoqué une action en justice de la fille de la milliardaire, qui soupçonnait l'avocat de conflit d'intérêts.

L'ordre des avocats du barreau de Paris avait décidé début juin d'ouvrir une enquête déontologique pour faire la lumière sur le rôle de l'avocat.

Liliane Bettencourt, actionnaire principale du groupe L'Oréal, avait pour sa part annoncé mi-juin qu'elle négociait la fin de ses relations avec l'homme d'affaires Stéphane Courbit.

Liliane Bettencourt, 88 ans, a été au coeur d'une tentaculaire affaire politico-fiscale à l'été 2010, née d'un conflit familial qui a débordé sur le terrain politique en impliquant l'ancien ministre Eric Woerth pour des soupçons de conflits d'intérêts.

Saisie par Françoise Bettencourt-Meyers qui mettait en cause notamment Me Wilhelm, la juge des tutelles de Courbevoie, en région parisienne, a estimé début juin que la milliardaire était dans «l'impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts» sans toutefois ordonner un placement sous tutelle.