Les Britanniques ont massivement rejeté la réforme du mode de scrutin lors du référendum organisé jeudi, selon les projections diffusées vendredi par la BBC.

D'après ces projections, le «non» aurait recueilli 69% des suffrages contre 31% seulement pour le «oui».

En fin d'après-midi, les résultats étaient disponibles dans 296 circonscriptions sur un total de 440.

Les électeurs avaient à choisir jeudi entre l'adoption du mode de scrutin préférentiel (dit alternatif), qui favorise les petites formations, ou le maintien du système majoritaire à un tour pour les élections nationales, qui avantage les partis traditionnels.

Ce sujet a profondément divisé la coalition gouvernementale formée par les libéraux-démocrates et les conservateurs, les premiers défendant le changement et les seconds le statu quo.

Les «lib-dém» ont par ailleurs essuyé un cuisant revers lors des élections locales organisées le même jour que le référendum, perdant des centaines de sièges dans les conseils municipaux et le contrôle de quatre mairies, d'après des résultats encore partiels publiés vendredi.

Artisans du référendum, dont ils avaient fait une condition à leur participation au gouvernement, ils ont visiblement payé le prix de la politique d'austérité menée par David Cameron mais aussi du reniement de certaines de leurs promesses de campagne.

Il leur est notamment reproché d'avoir accepté une hausse des frais universitaires qu'ils avaient a priori exclu.

Ces élections sont le premier test majeur pour le tandem formé par les «lib-dém» et les conservateurs depuis le 11 mai 2010.

La déroute électorale des «lib-dém» fragilise la coalition qgouvernementale qui a déjà tangué à plusieurs reprises au gré des tensions entre les deux partenaires.

Le Premier ministre conservateur, David Cameron, qui a activement fait campagne pour le «non», apparait comme gagnant aux yeux de ses troupes.