Des millions de Londoniens affrontaient mardi une grève du métro de 24 heures, en protestation contre des suppressions d'emplois, qui a débouché sur la fermeture de dizaines de stations.

Les passagers ont été contraints de patienter dans de longue files d'attente pour prendre des bus ou des bateaux sur la Tamise, tandis que d'autres choisissaient de prendre leur vélo ou de marcher pour effectuer leurs trajets quotidiens, alors que les lignes du métro offraient un service très réduit voire nul mardi matin.

La grève a débuté lundi à 17H00 (12H00 HNE) en protestation contre 800 suppressions d'emplois sur un total de 19 000 employés du métro.

La régie publique des transports londoniens (Tfl) et les syndicats donnaient des informations contradictoires sur le suivi de la grève dans le métro. Tfl affirme que 40% des rames de métro circulent, notant qu'une seule ligne est fermée.

Mike Brown, le directeur du métro londonien, a expliqué «que les Londoniens subissaient quelques perturbations» tout en soulignant «que la ville n'était pas paralysée et que les gens pouvaient toujours se déplacer.

Il a rappelé que 100 bus supplémentaires avaient été mobilisés, ainsi que des taxis, et que les Londoniens étaient encouragés à prendre les vélos en libre service, disponibles dans la capitale depuis le mois d'août.

Mais le syndicat du transport ferroviaire et maritime (RMT) souligne pour sa part que le soutien à la grève est «très fort», affirmant que 11 000 employés ont cessé le travail.

Il a aussi accusé les autorités de se montrer négligentes face aux exigences de sécurité en réduisant les effectifs.

Bob Crow, le secrétaire-général du RMT, a donné comme exemples trois incidents récents, des alertes au feu dans les stations d'Euston et Oxford Circus et l'arrestation d'un homme armé d'une épée et de deux pistolets chargés, pour souligner la nécessité d'un maintien des effectifs.