Des fouilles près de Berlin pour retrouver un des plus grands charniers présumés de Juifs, datant de la seconde guerre mondiale, ont permis d'établir la présence d'un camp de déportés mais pas celle de restes humains, a-t-on appris jeudi de source officielle.

Les fouilles, qui ont duré trois semaines, ont permis de trouver de nombreux restes attestant de la présence, près de Jamlitz, à 90 kilomètres au sud-est de Berlin, d'un camp de travail, «mais pas de restes humains», selon Geert Piorkovski, porte-parole du ministère de l'Intérieur de l'Etat du Brandebourg. Les autorités locales, assistées par le Conseil central des Juifs d'Allemagne, recherchaient un charnier où quelque 750 Juifs, abattus par les SS à la fin de la guerre, auraient été enterrés.

Selon les informations disponibles, les victimes, pour la plupart polonaises, ukrainiennes et hongroises, étaient des prisonniers malades ou incapables de marcher lors de l'évacuation du camp de Lieberose, dépendant du camp de concentration de Sachsenhausen.

Les SS, qui fuyaient l'avancée de l'armée soviétique, les auraient tuées à Jamlitz le 2 février 1945.

Les restes d'au moins 577 prisonniers assassinés lors de l'évacuation de ce camp, sur un total de 1.342 victimes, avaient déjà été découverts lors de travaux en 1971 dans cette région de l'ancienne RDA.

Après la réunification, les autorités ont lancé des fouilles systématiques sur environ 200.000 m2, répartis sur une vingtaine de sites, sans parvenir à découvrir l'emplacement du charnier principal.

Les fouilles les plus récentes ciblaient un terrain de 5.000 m2, une ancienne propriété privée dont le propriétaire avait longtemps refusé l'accès aux chercheurs.