Les lettres contenant des menaces de mort, accompagnées d'une balle, envoyées au président français Nicolas Sarkozy, plusieurs ministres et des élus de la majorité, émanent d'un «dérangé», a estimé mercredi la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.

«De toute évidence, c'est quelqu'un qui est un petit peu dérangé», a déclaré à la presse Mme Alliot-Marie, l'une des destinataires de ces courriers de menaces, à l'issue du Conseil des ministres.

Toutes les lettres ont été postées dans l'Hérault, un département du sud de la France, a indiqué un représentant du parquet de Paris qui centralise l'enquête, selon qui les menaces proviendraient probablement d'un ou de «déséquilibrés».

Le président Sarkozy, Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice Rachita Dati et celle de la Culture Christine Albanel, ainsi que l'ancien Premier ministre et maire UMP (parti de droite, au pouvoir) de Bordeaux (sud-ouest) Alain Juppé ont reçu une telle lettre.

Le courrier, à chaque fois accompagné d'une balle de calibre 9 mm ou 38, a également été adressé à plusieurs parlementaires UMP, les sénateurs Jacques Blanc et Raymond Couderc et le député Christian Vanneste.

Des analyses ADN sur ces courriers ont été diligentées pour retrouver l'éventuelle trace génétique de l'expéditeur, qui se vante dans ses lettres d'avoir pris toutes les précautions pour ne pas être identifié.

La phraséologie «assez militaire» utilisée dans ces lettres évoque «le monde du renseignement ou de l'armée», selon la source judiciaire. Rien à ce stade de l'enquête n'indique cependant qu'il pourrait s'agir d'un ancien militaire, selon cette source.