L'ex-candidate à la présidentielle française Ségolène Royal brigue le poste de premier secrétaire du PS qui sera laissé vacant par François Hollande après le congrès du 14 au 6 novembre, a rapporté un de ses proches, sans vouloir être cité.

«Elle sera candidate, c'est inscrit dans le score» de son projet pour le congrès et qui est arrivé en tête du vote des militants le 6 novembre avec 29% des voix environ, a déclaré ce responsable politique.

Contre toute attente, le projet de centre-gauche de Mme Royal a obtenu vendredi dernier le plus de voix (29%) des quelque 130 000 militants appelés à voter, devant celles des maires de Paris Bertrand Delanoë et de Lille Martine Aubry (environ 25% chacun), ses principaux rivaux dans la lutte pour la direction socialiste.

Cette victoire plaçait Mme Royal, 55 ans, en position de force pour briguer la succession de François Hollande, son ex-compagnon, à la tête du Parti Socialiste.

Favorite des militants, l'ex-adversaire du président Nicolas Sarkozy dont elle est l'opposante la plus pugnace, est tenue à l'écart par l'appareil de son parti, miné par une guerre des chefs.

Le 16 mai, elle annonçait qu'elle serait candidate à la direction du PS «si les militants le jugent utile». Mettant en avant son refus d'«un affrontement de personnes» du fait de l'entrée en lice de Bertrand Delanoë, elle avait remisé sa candidature à la mi-septembre, la mettant «au Frigidaire».

A ce jour, Benoît Hamon (gauche du PS), 41 ans, dont le projet a remporté 19% des suffrages et symbole de la relève des générations, est le seul véritable candidat déclaré, M. Delanoë ayant amorcé un retrait de sa candidature après le vote du 6 novembre.

Le Premier secrétaire du PS sera désigné par un vote des militants le 20 novembre, quatre jours après la fin du Congrès de Reims (nord-est), à l'issue incertaine.