Le président Donald Trump a réaffirmé dimanche que les États-Unis étaient très bien préparés à toute éventualité face à la Corée du Nord.

« Nous sommes tellement préparés que vous ne le croiriez pas. Vous seriez surpris de voir combien nous sommes prêts à tout, au cas où cela serait nécessaire », a assuré le président Trump dans une interview à la chaîne Fox News.

Semblant évoquer l'option militaire contre le régime de Pyongyang, il a ajouté : « Ne serait-il pas bien de ne pas le faire ? La réponse est oui. Cela arrivera-t-il ? Qui sait ?».

Face à l'accélération des programmes balistique et nucléaire nord-coréens ces derniers mois, le président américain a répondu par une escalade verbale, menaçant notamment mi-septembre de « détruire totalement » la Corée du Nord.

À plusieurs reprises il a affirmé que les États-Unis étaient prêts à frapper militairement la Corée du Nord, au cas où cela serait nécessaire.

L'ex-président Carter prêt à aller en Corée du Nord

L'ancien président des États-Unis Jimmy Carter se dit prêt à retourner à Pyongyang comme émissaire de Donald Trump, dans une interview dimanche au New York Times, malgré la personnalité « imprévisible » du leader nord-coréen Kim Jong-un.

« Oui, j'irais », a répondu M. Carter, 93 ans, à la question de savoir s'il accepterait de réaliser cette mission au nom de M. Trump, qui a pourtant vivement critiqué à diverses reprises son prédécesseur démocrate à la Maison-Blanche.

« Je redoute également une situation de crise » entre la Corée du Nord et les États-Unis, a confié l'ancien président, qui s'est par le passé rendu en Corée du Nord notamment pour faciliter des libérations de ressortissants américains.

« J'ignore les intentions [des leaders nord-coréens]. Car ils veulent sauver leur régime. Et nous surestimons grandement l'influence de la Chine sur la Corée du Nord. En particulier sur Kim Jong-un. Il ne s'est jamais rendu, que je sache, en Chine », a expliqué le 39e président des États-Unis (1977-1981).

M. Carter a indiqué avoir fait part de sa disponibilité au conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, le général HR McMaster.

En juin 1994, Jimmy Carter avait effectué un voyage inédit en Corée du Nord. En octobre de la même année, trois mois après le décès de Kim Il-sung auquel avait succédé son fils Kim Jong-il, Pyongyang et Washington avaient signé un accord bilatéral. La Corée du Nord s'était engagée à geler et démanteler son programme nucléaire militaire en échange de la construction de réacteurs civils.

PHOTO NEIL HALL, ARCHIVES REUTERS

Jimmy Carter en février 2016