L'avocate russe qui a rencontré Donald Trump Jr en pleine campagne électorale, en juin 2016, a déjà représenté une unité militaire dirigée par une agence de renseignement russe.

Le fils aîné du président américain, son beau-fils et son directeur de campagne de l'époque avaient rencontré Natalia Veselnitskaya, à la Trump Tower de New York, après s'être fait promettre de l'information compromettante sur la candidate démocrate Hillary Clinton.

Bien que l'homme ayant organisé la réunion dit avoir obtenu l'information du procureur général de la Russie, Mme Veselnitskaya nie tout lien avec le Kremlin.

Or, des documents judiciaires obtenus par l'Associated Press qui datent de 2011 et de 2012 soulèvent à nouveau la possible implication de Moscou. Dans le cadre d'un conflit sur des droits de propriété, Mme Veselnitskaya avait représenté l'unité militaire 55002 - dirigée par le FSB, le principal service de renseignement russe.

L'avocate n'a répondu aux demandes de commentaire de l'Associated Press, vendredi, mais elle a écrit sur Facebook qu'il lui arrive de représenter toutes sortes de clients, dont des Américains et des citoyens poursuivis par le gouvernement.

Plus tôt cette semaine, en entrevue à la télévision d'État, elle s'était même dite prête à témoigner devant le Sénat américain.

Les révélations entourant la rencontre de juin 2016 ont exacerbé les questions sur la possible collusion entre le Kremlin et des associés de Donald Trump lors de la plus récente élection présidentielle. Elles ont propulsé l'entourage du président américain au coeur des enquêtes que mènent actuellement le Congrès et la police fédérale (FBI).

Son ex-directeur de campagne Paul Manafort, de même que Donald Trump fils, ont accepté de répondre aux questions des sénateurs derrière des portes closes, a annoncé vendredi le Comité judiciaire de la chambre haute du Congrès.

Jared Kushner, le beau-fils du président, se présentera pour sa part devant le Comité sur le renseignement de la Chambre des représentants mardi. Lundi, il doit également s'entretenir en privé avec le Comité sur le renseignement du Sénat.