La Maison-Blanche a estimé vendredi que la crise qui secouait le Golfe était d'abord «une affaire de famille», se disant prête à faciliter les discussions, mais appelant les pays de la région à trouver, entre eux, une porte de sortie.

Interrogé sur une liste de demandes adressées au Qatar par ses voisins (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Bahreïn et Égypte), Sean Spicer, porte-parole de l'exécutif américain, a refusé de rentrer dans le débat.

«Nous pensons que c'est une affaire de famille (...) Si nous pouvons aider à faciliter ces discussions, soit, mais il s'agit de quelque chose qu'ils veulent et qu'ils devraient résoudre entre eux».

Selon des médias, les quatre pays exigent en particulier de Doha la fermeture de la chaîne Al Jazeera.

Interrogé spécifiquement sur ce point, et l'attachement des États-Unis à la liberté de la presse, le porte-parole de Donald Trump a éludé : «Nous jouerons un rôle de facilitateur, mais c'est une discussion que ces pays doivent avoir entre eux».

La chaîne qatarie, longtemps source de conflit entre Doha et ses voisins, a réagi en dénonçant une atteinte à la liberté d'expression.

Le 5 juin, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte rompaient leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusant le riche émirat gazier de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien et conspué par Donald Trump.

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a multiplié ces derniers jours les appels téléphoniques avec Riyad et Doha pour tenter de favoriser une sortie de crise.