L'ex-conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn fournira des documents au comité sénatorial du renseignement dans le cadre de l'enquête sur la possible ingérence russe dans l'élection américaine en 2016, a appris l'Associated Press.

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L'avocat de Donald Trump, Michael Cohen, a pour sa part rejeté une demande d'information du comité du renseignement de la Chambre des représentants, et l'ancien employé de la Maison-Blanche Boris Epshteyn a confirmé avoir été contacté pour des éléments d'information dans le cadre de l'enquête de la Chambre.

Le comité du renseignement de la Chambre des représentants a transmis une citation à comparaître à Me Cohen, dans le cadre de son enquête sur la possible ingérence de la Russie dans la campagne à la présidence du candidat républicain, selon un employé du Congrès qui a requis l'anonymat.

M. Cohen, qui a longtemps défendu l'empire Trump, est resté l'avocat personnel du président. Il avait participé à plusieurs émissions télévisées pour défendre M. Trump pendant la campagne.

La citation à comparaître de l'avocat survient alors que les enquêtes du Congrès sur les présumés liens entre l'équipe de campagne de M. Trump et la Russie avancent au-delà des requêtes formelles dirigées vers des proches de M. Trump.

L'ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn s'est fait demander des documents par le Sénat sur ses contacts avec les Russes et ses intérêts commerciaux. La Chambre des représentants lui a aussi envoyé une assignation à comparaître, selon le même employé du Congrès.

M. Cohen a indiqué au réseau ABC News, mardi, qu'il s'était fait demander de fournir des informations et de comparaître au sujet de ses contacts avec des représentants russes. Il a dit qu'il avait refusé les deux demandes.

Le président russe, Vladimir Poutine, a réitéré que les allégations d'ingérence de la part de la Russie étaient de la «fiction» inventée par les démocrates pour expliquer leur défaite. En entrevue avec le quotidien français Le Figaro, M. Poutine a une fois de plus nié l'implication de son administration dans le piratage des courriels des démocrates. L'entrevue a été effectuée lundi et publiée mardi.

«Les représentants russes doivent rire des États-Unis et du fait que l'excuse boiteuse des démocrates pour expliquer leur défaite à l'élection ait été reprise par les fausses nouvelles», a pour sa part écrit le président américain sur Twitter.

AP

Michael Cohen

Les liens de Michael Cohen avec la Russie ont fait l'objet de discussions en février, lorsque le New York Times a révélé que l'avocat avait aidé à conclure un traité de paix en Ukraine, qui aurait incité les troupes russes à se retirer du pays et favorisé la tenue d'un référendum sur l'appartenance d'une partie du territoire ukrainien à la Russie. Le gouvernement russe assure qu'il n'en savait rien.

L'entente de paix aurait été pilotée par Felix Sater, un associé d'affaires qui avait aidé M. Trump à trouver des contrats en Russie, et M. Cohen.