Le président américain Donald Trump est «satisfait» que les membres de l'OTAN se soient engagés à augmenter leur participation financière, mais n'écarte pas la possibilité de retirer les États-Unis de l'Alliance si ces promesses ne se concrétisent pas, selon un responsable de la Maison-Blanche.

«Pour l'instant, le président est satisfait de ce qu'il voit. Il les voit réagir positivement», a déclaré mercredi ce responsable à l'AFP, avant le premier voyage à l'étranger de Donald Trump, qui le mènera notamment à Bruxelles le 25 mai pour un sommet de l'OTAN.

«Mais si rien ne se passe, ou que ça se passe trop lentement, nous resterons vigilants», a-t-il ajouté sous couvert d'anonymat.

Plus tôt mercredi, un autre responsable de la Maison-Blanche avait déclaré, selon des journalistes, que Donald Trump «ne va pas rester dans l'OTAN si l'OTAN n'avance pas beaucoup plus, et beaucoup plus vite».

Mais des collègues se sont ensuite empressés de nuancer ces propos, assurant qu'il s'agissait d'une perspective lointaine.

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a de son côté affirmé mercredi vouloir des contributions de pays alliés de l'OTAN avant d'engager davantage les États-Unis en Afghanistan.

Les pays membres de l'OTAN ont pris l'engagement en 2014 d'augmenter leurs dépenses militaires jusqu'à 2% de leur Produit intérieur brut dans un délai de 10 ans. En-dehors des États-Unis, peu de pays atteignent actuellement ce niveau. L'Allemagne est particulièrement visée par les critiques de Donald Trump. Elle n'en est aujourd'hui qu'à 1,2% de son PIB, mais la chancelière allemande Angela Merkel s'est engagée à accélérer les investissements dans la Bundeswehr.