L'ancien maire de New York Michael Bloomberg fourbit ses armes en vue d'une éventuelle campagne pour la présidence, voyant une voie vers la Maison-Blanche se tracer entre le républicain Donald Trump et le démocrate Bernie Sanders.

Le milliardaire des médias, qui a occupé complété trois termes comme maire de New York, serait préoccupé par l'emprise de Trump chez les républicains, et inquiet de l'impact de la campagne de Bernie Sanders sur la tentative d'Hillary Clinton de remporter l'investiture démocrate.

Bloomberg a retenu les services de conseillers et planifie tenir des sondages après les primaires du New Hampshire afin d'évaluer l'état de la course et l'opportunité de déclencher une campagne indépendante. Il aurait mis une date limite en mars afin de prendre sa décision.

Un démocrate de longue date qui est devenu un républicain lors de la course à mairie de 2001 et qui s'est plus tard affiché comme indépendant, Michael Bloomberg envisagerait fortement de se lancer si la prochaine élection générale se dessinait en une lutte entre Sanders et Trump ou le sénateur du Texas, Ted Cruz, quoiqu'il n'écarterait pas nécessairement faire le saut même si Hillary Clinton prenait la tête chez les démocrates.

Afin de préparer sa course, Blommberg a aussi demandé à ses conseillers d'effectuer des recherches sur les précédentes courses à trois et serait disposé à dépenser plus d'un milliard de sa propre fortune, estimée à 37 milliards, afin de financer sa campagne.

Les manoeuvres de Bloomberg ont été décrites par trois personnes familières avec sa pensée, et qui ont accepté de parler sous condition d'anonymat, n'étant pas autorisées à discuter publiquement de ses plans, qui furent rapportés en premier par le New York Times samedi.

Bloomberg, 73 ans, n'entretient aucune animosité personnelle envers Trump - il considère que le magnat de l'immobilier est « un bon gars », selon une des sources au courant de ses plans - et le connaît à la fois de ses activités sociales à New York que lorsqu'il était maire. Mais il est profondément en désaccord avec ses points de vue politiques, particulièrement en ce qui a trait à l'immigration, selon cette même source.

Toutes les personnes au courant des plans de Bloomberg croient que ce dernier ne serait probablement pas tenté d'affronter Hillary Clinton à l'occasion d'une élection générale. Mais ils disent que Bloomberg est préoccupé par les dommages causés par les révélations à l'effet que Clinton avait utilisé une adresse de courriel et un serveur privé alors qu'elle occupait le poste de secrétaire d'État, et craint qu'elle sa candidature en soit affaiblie, si elle devait remporter l'investiture démocrate.

Bloomberg, une des personnes les plus riches aux États-Unis, a déjà envisagé de se présenter lors de précédentes courses à la présidence, mais avait conclu avant les campagnes de 2008 et de 2012 qu'il ne pouvait pas gagner. Il était une recrue en politique lors qu'il s'est lancé dans une improbable course à la mairie de New York en 2001, qu'il a finalement remportée.

L'ancien maire est essentiellement un libéral social - il s'est battu pour le mariage entre conjoints de même sexe à New York et est favorable au libre choix en matière d'avortement - et il a mis en place nombre de réformes, interdisant la cigarette dans les lieux publics et obligeant l'affichage de calories sur les menus de restaurants.

Il est également devenu le plus ardent plaideur pour des mesures de contrôles des armes à feu, utilisant sa fortune pour appuyer à travers le pays des candidats qui s'opposent à la puissante National Rifle Association.