Donald Trump, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine de 2016, a jugé dimanche que sa concurrente démocrate Hillary Clinton risquait d'être «discréditée» politiquement par la controverse sur ses courriels professionnels du temps où elle était secrétaire d'État.

Le magnat de l'immobilier a créé la surprise en effectuant une entrée fracassante dans la course à la Maison-Blanche et il continue de dominer la compétition dans le camp républicain, malgré des propos polémiques répétés.

«Je crois que Hillary pourrait être très discréditée (...) par cette histoire de courriels», a déclaré le grandiloquent milliardaire sur la chaîne ABC News. «Regardez ce qui est arrivé au général (David) Petraeus, comment il a été détruit. Et ce qu'il avait fait n'est qu'une fraction de ce qu'elle a fait», a-t-il accusé. 

Le général Petraeus, ex-patron de la CIA, a été condamné en avril à deux ans de prison avec sursis pour avoir communiqué à sa maîtresse des documents ultra-confidentiels et menti au FBI et à la CIA à ce propos. Il avait démissionné de son poste en novembre 2012.

Mme Clinton est aux prises depuis le printemps avec une controverse sur ses dizaines de milliers de courriels lorsqu'elle pilotait le département d'État (2009-2013). Elle recevait et envoyait du courrier électronique depuis un serveur et une adresse privés et non avec une adresse gouvernementale, comme c'est la règle. 

D'après un sondage CNN/ORC publié la semaine dernière, l'écart se resserre nettement entre Mme Clinton et M. Trump en matière d'intentions de vote: la première est toujours en tête, mais ne devance plus l'homme d'affaires que de six points (51 % contre 45 %).

Également interrogé sur ABC pour savoir si le vice-président Joe Biden, que la presse donne régulièrement candidat aux primaires démocrates, serait un concurrent «plus difficile» que Mme Clinton, Donald Trump a répondu: «considérons qu'elle puisse surmonter cela, ce que je ne sais pas, je dirais que ce serait à peu près équivalent», qu'il s'agisse de Mme Clinton ou de M. Biden.