Le problème informatique au centre de contrôle aérien de Los Angeles qui a fortement perturbé le trafic mercredi dernier dans le sud-ouest des États-Unis, a vraisemblablement été provoqué par un avion-espion U-2, a affirmé lundi la presse américaine.

L'antique appareil, dont la conception remonte aux années 1950 et dont une trentaine d'exemplaires restent en service dans la US Air Force, volait selon un plan de vol qui a été traduit dans un code informatique incorrect dans le système de contrôle aérien, selon NBC News et le Wall Street Journal.

Cet incident a déclenché une série de problèmes, les différents centres de contrôle n'acceptant plus les avions traversant l'espace aérien dont ils ont la responsabilité, aboutissant à la surcharge du système informatique, qui s'est alors éteint par précaution.

Conséquence, l'Agence fédérale de l'aviation (FAA) a ordonné pendant plus de deux heures l'arrêt des décollages et des vols à destination de l'aéroport international de Los Angeles et de tous les aéroports du sud de la Californie, affectant au total plus de 500 vols commerciaux.

Les vols qui étaient déjà dans les airs et proches de leur destination ont été autorisés à atterrir et certains autres «ont été déroutés», selon la FAA.

Un porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren, a confirmé lundi la présence d'un avion-espion U-2 dans cette zone pour un vol d'entraînement.

«L'U-2 opérait dans cette zone en respectant toutes les régulations de la FAA, il avait rempli son plan de vol qu'il suivait correctement», a-t-il déclaré, ajoutant que la FAA avait ouvert une enquête.

Selon le Wall Street Journal, le bogue informatique s'est produit sur un nouveau composant du système de contrôle aérien américain, appelé ERAM (En Route Automation Modernization), qui a connu plusieurs problèmes techniques et de surcoûts au cours de son développement.

L'aéroport de Los Angeles est le troisième plus fréquenté des États-Unis. En 2013, il a accueilli plus de 66 millions de passagers.