Les États-Unis ont annoncé jeudi qu'ils autorisaient une nouvelle version d'un réacteur nucléaire du fabricant américain Westinghouse, franchissant un pas supplémentaire vers la construction d'une première centrale nucléaire depuis les années 1980.

La Commission de régulation du nucléaire (NRC) a indiqué dans un communiqué avoir autorisé pour quinze ans la dernière version du réacteur AP1000, estimant qu'elle remplissait ses exigences en matière de sécurité.

Le réacteur a été retenu par deux producteurs d'électricité du Sud-Est du pays, Southern Company et SCE&G (groupe Scana), qui veulent bâtir des centrales en Caroline du Sud et en Géorgie.

Avant d'obtenir un permis de construire, ces deux sociétés devaient faire approuver le réacteur de Westinghouse, qui appartient au japonais Toshiba.

«Nos clients américains sont un peu plus près de la construction de réacteurs AP1000 et de l'embauche de milliers de personnes afin de fournir au final aux générations futures une électricité sûre, propre et fiable», s'est félicité Westinghouse dans un communiqué.

Selon le groupe, «la conception innovante de la sûreté passive a été par la NRC comme apportant une faculté supplémentaire importante qui permet à la centrale d'affronter sans encombre un événement du type Fukushima».

Cette centrale japonaise, dont les réacteurs ont été conçus par l'américain General Electric, a laissé échapper des radiations après un violent séisme le 11 mars.

Les États-Unis n'ont pas mis de centrale nucléaire en service depuis celle de River Bend en Louisiane en 1986. L'opinion publique reste marquée par l'incident de la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie en 1979, où l'intérieur d'un réacteur avait fondu.