Le corps des Marines américains a achevé samedi une mission de près de sept ans en Irak, passant le relais à l'armée de terre lors d'une cérémonie à Ramadi.

Leur départ marque le début d'une accélération du retrait américain d'Irak au moment où les États-Unis se concentrent sur l'Afghanistan.

Pendant ce temps, le vice-président américain Joe Biden, arrivé vendredi soir à Bagdad, avait prévu samedi des entretiens avec les responsables irakiens, dont le premier ministre Nouri al-Maliki.

Ces discussions interviennent alors que le projet d'interdire aux candidats soupçonnés de liens avec le régime de Saddam Hussein de se présenter aux élections suscite des tensions dans le pays. Le chef du gouvernement a fermement soutenu le principe de cette liste noire.

Washington craint que les interdictions ne jettent le doute sur l'équité des élections législatives du 7 mars prochain, qui constituent une étape importante dans le calendrier de retrait américain.

Les Marines ont officiellement transmis samedi la responsabilité de la province d'Anbar, à majorité sunnite, à l'armée de terre, lors d'une cérémonie sur une base à Ramadi, à environ 115km à l'ouest de Bagdad, là où avaient eu lieu certains des combats les plus intenses.

La 1ère division blindée est désormais responsable de Bagdad et de la province d'Anbar. Avec ce transfert, les Marines américains terminent leur mission dans une zone considérée autrefois comme le principal terrain d'action de l'insurrection.

Au plus fort de l'intervention, près de 25 000 Marines avaient été déployés en Irak, pour la plupart dans la province d'Anbar, la vaste province désertique qui s'étend de l'ouest de Bagdad jusqu'aux frontières syrienne, jordanienne et saoudienne. Les quelques Marines qui restent, à l'exception des gardes de l'ambassade américaine et des conseillers à Bagdad, doivent être tous partis dans les semaines qui viennent.

Si tout se passe comme prévu, ils seront suivis par des dizaines de milliers de militaires américains dans les prochains mois. Le président Barack Obama a ordonné le départ de toutes les forces de combat d'ici le 31 août 2010, ne laissant que 50 000 soldats dans le pays. La majeure partie doivent quitter l'Irak après les législatives du 7 mars. Les troupes restantes partiront à la fin de l'année 2010 selon les termes du pacte de sécurité américano-irakien.