Alors qu'un pacte global ne parait pas inaccessible, Barack Obama va tenter en Asie de convaincre Dimitri Medvedev de négocier sur le contrôle des armements, pour donner une suite à START 1.

Le traité sur la réduction des armes ballistiques signé en 1991 entre Mikhaïl Gorbatchev et George Bush père expire le 5 décembre, et les deux actuels dirigeants pourrait s'entendre sur une réduction autour de 1500 à 1675 ogives nucléaires par pays sur les sept prochaines années. Les Etats-Unis déploient pour le moment 2200 têtes nucléaires, la Russie autour de 2800.

«Nous avons déjà entrepris des étapes de la réduction de notre arsenal nucléaire en coopération avec le gouvernement russe» avait souligné Barack Obama lors de sa conférence de presse avec Yukio Hatoyama à Tokyo.

A Singapour pour le sommet de l'APEC, le président américain va aussi avoir des entretiens séparés dimanche avec son homologue indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, et le chef du gouvernement russe.

Obama voudrait faire plus en ajoutant les dirigeants du Myanmar (ex-Birmanie) à une réunion plus vaste, au risque de mécontenter les conservateurs dans son propre pays. Ceux-ci désapprouvent la nouvelle doctrine de l'«engagement pragmatique» auprès de la junte militaire.

Le sommet comprendra aussi un petit déjeuner de travail autour du chef du gouvernement australien Kevin Rudd et du président mexicain Felipe Calderon, pour évoquer les progrès des négociations sur la climat. Le premier ministre danois, Lars Loekke Rasmussen, prochain président de la conférence de Copenhague, devrait intervenir.