Le président américain George W. Bush a accordé lundi sa grâce à 14 personnes et commué les peines de deux autres et se réservait la possibilité de nouvelles mesures de clémence dans les moins de deux mois qui lui restent à la Maison Blanche, a indiqué celle-ci.

Les mesures annoncées lundi ne bénéficient pas à des personnalités et visent des violations des lois sur les stupéfiants, sur la protection des animaux ou de l'environnement, des faits de fraude fiscale ou des malversations bancaires, selon une liste publiée par le département de la Justice.

Elles portent à 171 le nombre de grâces et à huit le nombre de commutations prononcées par M. Bush, réputé avare de tels gestes pendant ses près de huit années de présidence, a indiqué la Maison Blanche.

«Le président a examiné attentivement et au cas par cas les recommandations qui lui étaient faites pour des grâces et des commutations. Il continuera à examiner les demandes d'actes de clémence», a dit un porte-parole, Carlton Carroll.

Les derniers mois d'exercice du pouvoir par un président donne volontiers lieu à un effort revigoré pour obtenir son indulgence.

Selon le Washington Post de lundi, des personnalités comme l'ancien parlementaire républicain Randy «Duke» Cunningham et l'ancien gouverneur démocrate de Louisiane Edwin Washington Edwards demandent à M. Bush d'abréger leur peine de prison.

Au cours de ses dernières heures de président, Bill Clinton avait prononcé des dizaines de grâces et de commutations. Controversées par leur nombre et leurs bénéficiaires (comme le demi-frère de M. Clinton, Roger Clinton), elles avaient été qualifiées par certains de «Pardongate» et avaient donné lieu à une enquête fédérale.

La porte-parole de M. Bush, Dana Perino, avait dit la semaine passée s'attendre à ce que le président sortant prononce des grâces. «Mais je ne m'attends pas à ce que ce soit le dernier jour», avait-elle répondu à la presse qui lui demandait si M. Bush suivrait l'exemple de prédécesseurs.