Le chien d'une aide-soignante espagnole touchée par le virus Ebola a été tué mercredi sur décision des autorités, a annoncé la communauté de Madrid dans un communiqué.

Son euthanasie a provoqué des manifestations des défenseurs de la cause animale dans la capitale espagnole, a constaté un photographe de l'AFP.

Le chien présentait «un risque de transmission de la maladie à l'homme», s'est justifiée la communauté de Madrid, dans un communiqué diffusé à peine 40 minutes après son évacuation du domicile de la patiente. L'animal a auparavant été endormi «pour éviter la souffrance».

Des données ont montré «que les chiens peuvent être porteurs d'anticorps positifs du virus Ebola», ce qui veut dire «qu'ils peuvent être porteurs du virus même sans symptômes», avait expliqué mardi le département de Santé de la communauté de Madrid.

De ce fait, les animaux pourraient «éliminer le virus dans leurs fluides, avec un risque potentiel de contagion», selon cette même source.

Des militants de la cause animale avaient tenté d'empêcher la capture d'Excalibur, qui suscitait depuis mardi une campagne de soutien sur les réseaux sociaux, a constaté un photographe de l'AFP.

Un fourgon vétérinaire a emmené Excalibur vers 18 h 30, après des heures d'attente et de sit-in de ces militants brandissant des affiches «Excalibur, the world is with you» (le monde est avec toi).

Deux personnes ont été blessées, selon le photographe de l'AFP, dont un militant pris en charge par le SAMU local. La police, de son côté, a dit ne pas avoir de rapport faisant état de blessés.

La fièvre hémorragique Ebola a fait 3439 morts en Afrique de l'Ouest sur 7478 cas enregistrés dans 5 pays (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal), selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 1er octobre et publié vendredi à Genève.