Séoul et Tokyo ont décidé lundi de poursuivre les négociations pour la mise en place d'un accord militaire, qui serait une première entre les deux pays depuis la fin de la colonisation brutale de la péninsule coréenne par les Japonais en 1945, ont indiqué lundi des responsables des deux pays.

Cet accord a été annoncé à l'issue d'une rencontre entre les ministres coréens et japonais de la Défense, Kim Kwan-Jin et Toshimi Kitazawa, à Séoul, décidée après les attaques de Pyongyang contre Séoul, a indiqué le ministère sud-coréen.

Les deux hommes se sont mis d'accord sur une coopération «étroite» et sont arrivés à un consensus sur la sitaution dans la région, où les tensions se sont brusquement avivées fin novembre après le bombardement par le Nord d'une île sud-coréenne, a précisé le ministère.

Un peu auparavant en novembre, Pyongyang avait rendu public un site d'enrichissement en uranium, qui pourrait être utilisé pour la fabrication d'armes nucléaires.

Depuis, les États-Unis a organisé des manoeuvres militaires navales dans la région, avec la Corée du Sud puis avec le Japon.

Les ministres japonais et sud-coréen de la Défense souhaitent renforcer leurs échanges et la coopération militaires, selon le ministère. Deux accords sont en cours de discussion: un sur le partage de secrets militaires et l'autre sur l'échange de biens et de services militaires dans le cadre d'opérations de secours, de maintien de la paix ou de manoeuvres.

Séoul et Tokyo ont chacun de leur côté signé un accord avec Washington pour partager des informations militaires secrètes, mais un tel accord n'existe pas entre la Corée du Sud et le Japon.

Le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, avait qualifié début décembre de «vraie urgence» le renforcement des liens militaires entre les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon, pour dissuader la Corée du Nord.

Les deux pays avaient signé en 2009 un accord préliminaire en matière de coopération militaire mais Séoul s'est toujours gardée de créer des liens étroits avec le Japon, qui a occupé la Corée du Sud pendant une bonne partie de la première moitié du 20e siècle.

De plus, Tokyo revendique des îles contrôlées par Séoul en Mer du Japon.