Une quarantaine d'associations et d'entreprises ont écrit mardi à la Maison-Blanche et au Congrès pour réclamer une refonte des programmes de surveillance américains bien plus importante que celle proposée par Barack Obama.

Le collectif estime que le souhait du président américain de mettre fin à la collecte systématique des métadonnées des appels téléphoniques passés aux États-Unis par l'Agence nationale de sécurité (NSA) était un bon début mais que cela était insuffisant.

Toute réforme devrait «interdire la collecte de tous types de données, pas seulement des données téléphoniques», ont notamment pointé les signataires dans leur lettre. «Une loi qui se concentre uniquement sur les relevés téléphoniques peut toujours autoriser la collecte systématique des données sur internet par exemple, ou encore des géolocalisations, des relevés bancaires, des registres de prêts dans des bibliothèques ou encore de multiples données».

Les signataires estiment qu'une réforme des programmes de surveillance devrait rendre obligatoire l'approbation du tribunal chargé de contrôler les opérations de renseignements (FISA) pour chaque demande d'information.  «Si l'on se soucie de voir la FISA mettre trop de temps pour délivrer des autorisations, la solution serait donc de donner suffisamment de moyens à ce tribunal», ajoutent-ils dans la lettre.

Parmi les signataires, l'association de défense des droits civiques (Aclu), l'association américaine des bibliothécaires, Amnesty international USA, le Centre pour la démocratie et la technologie (Center for Democracy & Technology Center), ou encore le réseau social Reddit.

Le président américain a annoncé la semaine dernière son souhait de mettre fin à la collecte systématique des métadonnées des appels téléphoniques avec l'objectif de rassurer les Américains qui ont découvert en juin dernier, grâce à Edward Snowden, l'étendue des programmes de surveillance de la NSA. Sa réforme doit maintenant recevoir l'aval du Congrès qui semble en majorité d'accord, même si des réformateurs souhaitent aller plus loin que le président.