Israël est prêt à accepter un allègement du blocus maritime sur la bande de Gaza en échange de l'acceptation par la communauté internationale d'une commission d'enquête interne sur le raid sanglant contre une flottille d'aide pour Gaza, rapporte mercredi le Daily Telegraph.

Selon le quotidien britannique, la Grande-Bretagne a fait circuler la semaine dernière un document proposant d'alléger le blocus. Le quotidien cite une source occidentale ayant requis l'anonymat et proche des négociations avec Israël affirmant: «Un accord donnant-donnant est en perspective».

Mardi, l'État hébreu a annoncé la création d'une commission d'enquête civile après son raid meurtrier, dont le mandat sera limité aux aspects juridiques du blocus et de l'opération en mer, mais sans parvenir à calmer les appels à une enquête indépendante à dimension internationale.

Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé une «participation internationale crédible» à l'enquête israélienne tandis que les États-Unis ont jugé qu'une telle participation serait «essentielle» pour apaiser la crise.

Concernant le blocus, le Daily Telegraph affirme qu'il a été demandé à Israël de faciliter l'accès à Gaza aux points de passage et d'autoriser les Nations unies à convoyer du matériel pour la reconstruction de 60 000 habitations détruites pendant l'offensive israélienne à Gaza fin 2008-début 2009.

«Israël pourrait être flexible concernant les produits à destination des civils», a indiqué un responsable israélien ayant requis l'anonymat, cité par le quotidien.

Selon le journal, les responsables israéliens nient toutefois tout lien entre leur volonté de coopérer et la question de l'enquête sur le raid au cours duquel neuf Turcs ont été tués.

La Turquie réclame également la constitution d'une commission d'enquête indépendante sous l'égide de l'ONU. Seule la mise en place d'un tel mécanisme peut améliorer les rapports bilatéraux, a averti Ankara.