Pressé par son propre camp d'annoncer de nouvelles baisses d'impôts afin de se rendre plus crédible en matière économique, John McCain a choisi de ne rien annoncer de nouveau pour le moment, a-t-on appris lundi dans son entourage.

Le sénateur républicain de Caroline du Sud, Graham Lindsey, l'un des plus proches amis politiques de John McCain, avait affirmé dimanche sur la chaîne de télévision CBS que le candidat républicain était sur le point d'annoncer de nouvelles baisses d'impôts pour les investisseurs pour donner un coup de fouet à l'économie.

M. Lindsey avait même parlé d'une approche très «complète» de la question.

Or, peu après les conseillers de John McCain assuraient à la presse que leur candidat n'annoncerait pas dans l'immédiat de nouvelles mesures fiscales.

Tucker Bounds son directeur de la communication a confirmé lundi à l'AFP, qu'aucune annonce n'était prévue ce jour.

John McCain qui doit faire campagne lundi à Virginia Beach (Virginie) et Wilmington (Caroline du Nord) parlera vraisemblablement d'économie mais sans annoncer de nouvelles mesures.

La semaine dernière en revanche, il avait annoncé un plan de sauvetage du secteur de l'immobilier proposant directement aux propriétaires de racheter les prêts hypothécaires que les particuliers ne pouvaient pas rembourser pour éviter la saisie de leurs logements.

Son adversaire démocrate, Barack Obama, a prévu de prononcer lundi à Toledo (Ohio, nord) un grand discours de politique économique axé sur ses mesures destinées à sortir les classes moyennes américaines du marasme économique.

La nouvelle de l'absence d'initiative de la part de John McCain pourrait provoquer de vives critiques de la part de son propre camp, très inquiet de la position de leur candidat dans les sondages où M. Obama maintient une avance depuis près de deux semaines.

«Il est temps pour John McCain de renvoyer son équipe de campagne», écrit lundi dans le New York Times l'éditorialiste conservateur William Kristol «Il n'a rien à perdre», a-t-il ajouté.