La situation des civils «piégés» dans la bande de Gaza est de «plus en plus précaire», deux semaines semaines après le début de l'offensive israélienne qui a fait plus de 800 morts parmi les Palestiniens, s'est inquiété samedi le Comité international de la Croix Rouge (CICR).

«Alors que les opérations militaires entrent dans leur troisième semaine, la situation des civils devient de plus en plus précaire», indique le CICR dans un communiqué. «La population piégée dans des zones où ont lieu des opérations militaires est particulièrement affectée», poursuit-il. Le CICR, qui a réduit ses activités vendredi dans la ville de Gaza pour des raisons de sécurité, fait état de dizaines d'appel de personnes bloquées dans ces zones qui ne sont pas atteignables et qui ont de plus en plus de difficultés à maintenir le contact avec l'extérieur.

«Hier, nous avons reçu un appel d'une famille de 40 personnes, dont 20 enfants, logées dans une maison de Netzarim. Ils nous ont raconté qu'ils n'avaient pas eu d'eau potable depuis près de six jours car le réseau avait été abîmé», raconte une employée du CICR citée dans le communiqué.

Selon le comité, la pression de la population aux abois augmente sur les humanitaires dont les conditions de travail sont compliquées par les tirs armés alors que le Hamas comme Israël ont rejeté la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unis appelant au cessez-le-feu.

«Nous faisons de notre mieux, sans économiser nos efforts», se justifie ainsi une soignante de la Société du Croissant Rouge parlestinien citée par le CICR. «Mais les opérations de sauvetage sont souvent stoppées en raison du manque d'accès. Elles sont de plus en plus dangereuses également et nous avons de plus en plus peur», argue-t-elle.

Parallèlement, la situation médicale «empire» en particulier pour les soins primaires. «Beaucoup de centre de soins primaires ne marchent plus», souligne ainsi le CICR ajoutant que le matériel médical commençait également sérieusement à manquer dans les hôpitaux du nord et du sud de la bande de Gaza auxquels l'accès n'avait pas été possible depuis deux jours.