Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson a estimé mardi que les récentes affirmations du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou sur l'Iran soulignaient «l'importance» de «conserver» l'accord sur le nucléaire conclu en 2015.

«Le discours du premier ministre israélien sur les recherches passées de l'Iran en matière d'armes nucléaires montre pourquoi nous avons besoin de l'accord sur le nucléaire iranien. L'accord avec l'Iran n'est pas basé sur la confiance mais sur des vérifications», a déclaré M. Johnson sur Twitter.

Insistant sur «l'importance de maintenir les contraintes» contenues dans cet accord, il a souligné dans un communiqué que ses «dispositions en matière de vérifications [...] rendraient plus difficile pour l'Iran de relancer de telles recherches».

«C'est une autre bonne raison de maintenir l'accord, tout en le développant, afin de tenir compte des préoccupations légitimes des États-Unis et de nos autres alliés», a ajouté le ministre britannique des Affaires étrangères.

M. Nétanyahou a fait état lundi de «preuves nouvelles et concluantes du programme d'armes nucléaires que l'Iran a dissimulé pendant des années aux yeux de la communauté internationale», un plan secret que ce pays pourrait activer à tout moment pour se doter de la bombe atomique, selon lui.

Ces déclarations sont intervenues douze jours avant une échéance cruciale pour l'accord de 2015 : le président américain Donald Trump a fixé au 12 mai la date butoir pour choisir ou non de dénoncer l'accord, connu sous l'acronyme JCPoA.

Aux termes de ce texte âprement négocié par l'Iran et les grandes puissances mondiales (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), Téhéran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu'en 2025.