L'Iran pourra mener lui-même des inspections sur un site où on l'accuse de fabriquer des armes nucléaires en vertu d'une entente secrète conclue avec l'agence onusienne chargée de ces opérations, selon un document consulté par l'Associated Press.

Téhéran a ainsi conclu un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour déployer ses propres inspecteurs sur le site nucléaire de Parchin, qui est au centre des allégations voulant que la République islamique ait des ambitions nucléaires militaires. Les États-Unis et les cinq autres puissances n'ont pas participé aux négociations sur cet accord, mais ils l'ont approuvé dans son ensemble.

L'accord en question dévie de ce qui était prévu initialement en permettant à l'Iran d'envoyer ses propres inspecteurs et d'utiliser ses propres équipements pour trouver des preuves de ce qu'il a toujours nié, soit que la République islamique serait en voie de fabriquer des armes nucléaires.

Selon cette entente, Téhéran devra fournir à l'AIEA des photos et des vidéos du site, «dont l'authenticité sera vérifiée».

Le document consulté par l'Associated Press est un brouillon, mais il sera semblable à la version finale, a assuré une source bien au fait de la situation, qui a préféré garder l'anonymat.

La nouvelle a rapidement suscité la colère d'élus républicains aux États-Unis, qui s'opposent depuis le début à l'accord nucléaire conclu en juin entre l'Iran et les grandes puissances occidentales. Les détracteurs de l'entente de Vienne estiment qu'elle s'appuie trop sur la confiance envers Téhéran, alors que la Maison-Blanche martèle qu'elle dépend plutôt d'inspections ponctuelles et crédibles.

«Les inspections internationales devraient être effectuées par des inspecteurs internationaux. Point à la ligne. La norme des inspections »n'importe où, n'importe quand« - tellement importante pour la viabilité de l'entente - a été écartée pour être »quand l'Iran le veut, où l'Iran le veut et dans les conditions de l'Iran« », a tranché Ed Royce, président du comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, Ned Price, a déclaré que l'administration Obama avait confiance envers les «plans techniques de l'agence» qui a «développé le régime d'inspection le plus robuste» à travers le temps.