Ces derniers jours, les spéculations allaient bon train, et toujours le nom de Sarah Burton, directrice artistique de la maison Alexander McQueen - depuis la disparition tragique du designer - revenait avec insistance, en dépit des démentis de l'entourage de la famille royale.

Ce fut alors sans grand étonnement que l'on découvrit Kate Middleton sublime dans sa robe bustier minimaliste en satin blanc et ivoire, signée de la créatrice Londonienne. Mais qu'en pensent deux de nos plus éminents créateurs: Denis Gagnon et Andy The Anh?

«Sans surprise», estime Andy The Anh, mais très élégante, très simple, très années 50, très Grace Kelly avec ce qu'il faut d'Alexander McQueen à travers ce corset aux accents victoriens». «Étonnamment classique de la part de Sarah Burton, mais protocole oblige», analyse Denis Gagnon, avant de reconnaître que «cette robe resserrée à la taille avant de s'évaser en une longue traîne magnifiait la plastique déjà étonnante de Kate Middleton».

N'est-ce pas l'essentiel? «Oui, la robe ne doit pas cacher la mariée, comme ce fut le cas pour Diana, mais exalter sa beauté. Mission réussie pour Sarah Burton», renchérit Andy The Anh.

Et ce 29 avril au petit matin (pour nous), on se réjouissait de chacun des détails élégants, de la dentelle au motif fleuri des manches longues confectionnées en France à Caudry, dans les ateliers de la manufacture Sophie Hallette fondée en 1887, à la traîne de 2,70 mètres (très raisonnable) contre 7,60 mètres pour Lady Di!

Sans oublier, bien entendu, le diadème de Cartier que le roi George VI avait offert dans les années 30 à la reine mère. En faisant le choix de la maison de couture anglaise Alexander McQueen, la princesse de Galles affirme d'emblée son engagement pour la mode, et pour une mode couture à la classe inaltérable rendant hommage aux métiers d'arts.