Un rapport interne du groupe pétrolier BP faisait apparaître de nombreux manquements à la sécurité sur la plate-forme Deepwater Horizon, plusieurs mois avant l'explosion meurtrière d'avril dernier.

C'est du moins ce que révèle le quotidien britannique The Sunday Times, dimanche, qui dit s'être procuré le rapport en question.

D'après le journal, cet audit montre que la plate-forme propriété de la société Transocean ne répondait pas, sept mois avant la catastrophe, aux normes de BP qui exploitait Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, à une soixantaine de kilomètres au large des côtes de Louisiane (sud des Etats-Unis).

Son explosion, le 20 avril, a tué 11 techniciens et provoqué la plus grave marée noire de l'histoire américaine.

Selon le rapport, de nombreux travaux de maintenance, 390, avaient plus d'un mois de retard. Certains concernaient pourtant des équipements cruciaux comme le bloc obturateur du puits (BOP), dont les systèmes de sécurité n'ont pas fonctionné le 20 avril.

Des documents de BP obtenus par une commission parlementaire américaine ont révélé que l'appareil présentait une importante fuite hydraulique et une batterie faible, voire totalement à plat.

Une dizaine d'enquêtes sont en cours aux États-Unis rien qu'au niveau fédéral, dont des enquêtes parlementaires, des investigations pénales et civiles dirigées par le ministère de la Justice, sans compter la commission d'experts réunie par Barack Obama.

BP et Transocean risquent de très lourdes amendes en cas de fautes avérées et ne sont pas d'accord sur le fait de savoir qui doit assumer la responsabilité de la catastrophe.