Alors que sa campagne pour la présidence des États-Unis semble en déroute, le républicain Mitt Romney tentait de reprendre le dessus lundi, au moment où de nouveaux sondages montrent que le président sortant Barack Obama a pris une large avance sur son rival au niveau national et dans plusieurs États pivots, moins de deux mois avant la présidentielle du 6 novembre.

L'équipe républicaine a commencé à diffuser deux nouvelles publicités électorales lundi. L'une attaque le président Obama, tandis que l'autre présente les propositions de Mitt Romney pour soutenir la classe moyenne.

Cette publicité électorale «positive» donne des détails sur la façon dont le candidat républicain entend réaliser sa promesse de créer 12 millions d'emplois, notamment en renforçant le commerce, en réduisant le déficit, en réformant le code des impôts et en soutenant les petites entreprises. Mais des économistes indépendants prédisent que les États-Unis sont en voie de créer ces emplois d'ici 2016, avec ou sans l'élection de Mitt Romney.

Lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes, l'un des responsables de la campagne républicaine, Ed Gillespie, a indiqué que Mitt Romney se concentrerait désormais sur la présentation des détails de ses propositions. Aucune nouvelle politique ne devrait être annoncée d'ici l'élection présidentielle, a-t-il indiqué.

Les électeurs «ont hâte de connaître plus de détails sur les politiques qui feront faire une volte-face à notre économie», a dit M. Gillespie. «Nous ne dévoilerons pas de nouvelles politiques (...) mais nous serons plus précis sur les détails.»

C'est une stratégie que les républicains auraient dû adopter depuis longtemps, estiment plusieurs commentateurs politiques républicains, qui critiquent la direction que prend la campagne de Mitt Romney depuis quelques semaines.

Barack Obama est désormais en avance sur Mitt Romney dans les sondages d'opinion, pas seulement au niveau national, mais aussi dans plusieurs États pivots qui pourraient déterminer l'issue de l'élection, notamment la Virginie, l'Ohio, le Michigan et la Floride.

Mitt Romney devait prononcer un discours lundi devant des électeurs hispaniques de Los Angeles. Sa cote de popularité est beaucoup plus faible que celle de son rival chez les Latinos, le groupe démographique qui croît le plus vite aux États-Unis.

Un sondage mené par Latino Decisions montre que les femmes hispaniques préfèrent Barack Obama dans une proportion de 74 pour cent, contre seulement 21 pour cent pour Mitt Romney. Le candidat républicain est à peine plus populaire chez les hommes hispaniques: 61 pour cent d'entre eux ont l'intention de voter pour le président sortant, contre 32 pour cent pour Mitt Romney.