Des menteuses, toutes autant qu'elles sont.

Se posant en victime de la «machine démocrate», Herman Cain a de nouveau nié en bloc hier les accusations de harcèlement sexuel faites contre lui par au moins quatre femmes, y compris Karen Kraushaar, qui est devenue au cours de la journée la deuxième accusatrice de l'homme d'affaires à révéler son identité.

«Quand elle a porté ses accusations, celles-ci ont été jugées sans fondement, et elle n'a pu trouver personne pour corroborer son histoire», a déclaré le prétendant républicain à la présidence lors d'une conférence de presse, en parlant de Kraushaar.

L'homme d'affaires a également attaqué la crédibilité de Sharon Bialek, qui l'a accusé lundi de gestes sexuels «très déplacés» lors d'une rencontre remontant à juillet 1997.

«Femme troublée»

«Je ne sais même pas qui est cette femme», a-t-il déclaré en précisant que les accusations de Bialek, mère de 50 ans, étaient le fait d'une «femme troublée».

Karen Kraushaar a accordé une entrevue au New York Times peu avant le début de la conférence de presse de Herman Cain. Son identité avait été dévoilée plus tôt dans la journée par le quotidien pour iPad The Daily.

«Quand on est harcelée sexuellement en milieu de travail, on est extrêmement vulnérable. On fait tout ce qu'on peut pour trouver un emploi dans un environnement sûr, et c'est ce que je pensais avoir réussi à faire en quittant» l'Association nationale des restaurateurs, a-t-elle confié au Times. Kraushaar, qui est aujourd'hui porte-parole au département du Trésor, a reçu des dizaines de milliers de dollars de l'Association nationale des restaurateurs dans le cadre d'un règlement, en 1999. Elle avait auparavant déposé une plainte de harcèlement sexuel contre Herman Cain, qui était alors président de cette organisation.

La femme de 55 ans n'a pas précisé la nature des faits reprochés à Herman Cain. Elle a cependant dit envisager de tenir une conférence de presse avec les trois autres accusatrices de l'ex-PDG de Godfather's Pizza.

Après avoir réussi une percée étonnante dans les sondages, Herman Cain doit se défendre depuis le 30 octobre contre des allégations de harcèlement sexuel. Le favori du Tea Party a promis hier de poursuivre sa campagne présidentielle, jurant n'avoir rien à se reprocher.

«Je peux dire catégoriquement que je n'ai jamais agi de façon déplacée avec quiconque. Point», a-t-il dit lors d'une entrevue accordée à ABC News et Yahoo! News quelques heures avant sa conférence de presse.