Les combattants kurdes (peshmergas) ont repoussé une attaque majeure de l'organisation État islamique au sud-ouest d'Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, ont indiqué mercredi des responsables.

«L'attaque qui a été lancée mardi à 20 h (12 h à Montréal) a été déjouée. Elle a duré quatre heures et nous avons tué 34 membres de l'EI», a affirmé à l'AFP Sirwane Barzani, le commandant local des peshmergas.

Selon M. Barzani, quelque 300 djihadistes ont attaqué deux villages entre les localités de Gweir et Makhmour, situées dans une zone à 40 km au sud-ouest d'Erbil.

«Daech (acronyme arabe de l'EI) n'a pas pu utiliser des véhicules militaires ou des voitures piégées en raison des tranchées creusées par les peshmergas sur les lignes de front», a expliqué M. Barzani, neveu de Massoud Barzani,  président du gouvernement régional du Kurdistan d'Irak.

M. Barzani a affirmé que les peshmergas avaient reçu l'appui aérien de la coalition internationale anti-djihadistes conduite par les États-Unis, qui depuis août 2014 a mené des centaines de frappes contre l'EI.

«Les affrontements sont maintenant terminés, nous récupérons leurs corps (ceux des djihadistes, NDLR)», a déclaré Najat Ali, commandant adjoint des peshmergas sur le front de Makhmour.

Gweir et Makhmour ont été il y a six mois parmi les premières cibles des frappes aériennes américaines contre les djihadistes.

La région est régulièrement l'objet d'offensives de l'EI. Les djihadistes y avaient déjà mené le mois dernier une attaque-surprise, traversant les eaux du Zab en bateau et s'emparant de la zone kurde de Gwer avant d'en être repoussés. Vingt-six membres des forces de sécurité kurdes avaient été tués.