Les corps de 230 personnes exécutées par des djihadistes du groupe armé État islamique (EI) ont été découverts par leurs proches dans une fosse commune dans la province de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, a indiqué mercredi une ONG.

Les victimes sont des membres de la tribu sunnite des Chaïtat, originaire de cette province pétrolière, qui s'était soulevée contre l'EI. Au total, plus de 900 membres de cette tribu ont péri, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et d'informateurs à travers le pays en guerre.

L'OSDH a précisé que «la vaste majorité» des morts étaient des civils et beaucoup ont été exécutés de sang-froid en guise de «représailles» à leur soulèvement contre l'EI qui s'est emparé de vastes régions de Syrie, dont la quasi-totalité de la province de Deir Ezzor.

Les membres des Chaïtat ont découvert le charnier après avoir été autorisés par l'EI à regagner leur village dont ils avaient été chassés après leur défaite dans les combats. Pour revenir, ils ont dû accepter de respecter un couvre-feu nocturne, de ne pas se rassembler et de ne pas porter des armes.

Les Chaïtat avaient tenté de se rebeller contre l'EI, mais au cours des deux premières semaines d'août, plus de 700 d'entre eux avaient été «massacrés» par le groupe djihadiste, en très grande majorité des civils dans des villages, selon l'OSDH.

Depuis son apparition en 2013 en plein conflit syrien, l'EI combat sur plusieurs fronts - le régime, les rebelles, les Kurdes - et n'hésite pas à décapiter et même à crucifier ses «ennemis».