Dominique Strauss-Kahn ne pensait pas que ses opposants politiques «iraient si loin» pour le stopper dans la course à la présidentielle, dit-il dans une entrevue publiée vendredi par The Guardian, selon lequel le socialiste se réfère à des personnes «liées à Nicolas Sarkozy».

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«Peut-être ai-je été naïf sur le plan politique, mais je n'ai tout simplement pas cru qu'ils iraient si loin (...), je ne pensais pas qu'ils pourraient trouver quelque chose capable de m'arrêter», déclare-t-il au journaliste américain Edward Epstein qui a réalisé l'entrevue publiée par le journal britannique, et dont le livre sur l'affaire du Sofitel paraît lundi sur internet.

Le journaliste précise que Dominique Strauss-Kahn se réfère par ce «ils» à des «agents» du président Nicolas Sarkozy.

«Dominique Strauss-Kahn accuse des ennemis liés à Nicolas Sarkozy d'avoir empêché sa candidature», titre le journal.

Selon le Guardian, l'ancien chef du FMI ne croit pas que les faits qui se sont produits au Sofitel soient un coup monté, mais il estime que les suites de l'affaire ont été «orchestrées par des personnes ayant un agenda politique».

Dans cette entrevue, DSK, qui ne prononce toutefois aucun nom, affirme aussi qu'il comptait faire son annonce officielle de candidature «le 15 juin». «Je n'avais aucun doute sur le fait que j'aurais été le candidat du parti socialiste», déclare-t-il.

Edward Epstein avait relancé en novembre 2011 l'affaire DSK en affirmant que le procureur de New York avait en mains les enregistrements de vidéosurveillance du Sofitel dans lesquels on voyait deux employés se congratuler après avoir entendu la femme de chambre Nafissatou Diallo accuser DSK de crimes sexuels.

La femme de chambre du Sofitel de New York accuse Dominique Strauss-Kahn de l'avoir contrainte à une fellation dans sa suite le 14 mai dernier. DSK a reconnu une relation «inappropriée», mais a affirmé qu'il n'y avait eu «ni violence, ni contrainte, ni agression».