Le secrétaire d'État Rex Tillerson, dont le limogeage a été annoncé mardi matin par le président américain Donald Trump, a estimé que la pression de la communauté internationale sur la Corée du Nord avait porté ses fruits au-delà des attentes.

Dans une brève déclaration, l'ancien patron d'industrie qui est encore jusqu'à fin mars chef de la diplomatie américaine a cité quelques «accomplissements», en commençant par la Corée du Nord.

«En oeuvrant avec nos alliés, nous avons surpassé les attentes de quasiment tout le monde avec la campagne de pressions sur la Corée du Nord», a-t-il dit.

Donald Trump a accepté la semaine dernière l'invitation du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à participer à un sommet bilatéral d'ici fin mai, afin notamment de discuter de dénucléarisation. Le lieu et la date n'ont pas encore été fixés.

Depuis son arrivée au pouvoir fin 2011, le dirigeant nord-coréen n'est jamais sorti de son pays.

L'annonce surprise de ce projet de rencontre historique fait suite à un dégel des relations diplomatiques depuis le début de l'année entre les deux Corées, à la faveur des Jeux olympiques en Corée du Sud en février.

La semaine dernière, une éminente délégation sud-coréenne s'est rendue au Nord, pour la première fois en dix ans.

Un émissaire sud-coréen a indiqué que Kim Jong Un s'était engagé à oeuvrer à la «dénucléarisation» de la péninsule coréenne et avait promis de s'abstenir «de tout nouveau test nucléaire ou de missile» pendant d'éventuelles négociations.

La diplomatie mondiale cherche à obtenir ces deux concessions depuis près de 30 ans de la part du régime de Pyongyang, qui est entré dans le club nucléaire en octobre 2006.

Le régime de Kim Jong Un est visé par de nombreuses sanctions imposées par Washington et par les Nations unies afin de le contraindre à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique.

Rien qu'en 2017, le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé à l'unanimité trois séries de sanctions économiques, toutes plus fortes les unes que les autres: le 5 août (fer, charbon, pêche...), le 11 septembre (textile, limitation de livraisons de pétrole) et le 22 décembre (produits pétroliers raffinés notamment).

De leur côté, les États-Unis ont imposé le 23 février de nouvelles sanctions, «les plus lourdes jamais imposées contre un pays», selon M. Trump.