Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a demandé au Premier ministre australien Julia Gillard de le rapatrier, à quelques jours d'une comparution devant la justice britannique pour violences sexuelles présumées.

Julian Assange, en liberté conditionnelle en Grande-Bretagne alors qu'il fait face à une demande d'extradition de la Suède, doit être entendu lundi par un tribunal britannique.

Poursuivi par la justice suédoise dans des affaires de violences sexuelles contre deux jeunes femmes en août dernier, Julian Assange affirme être victime d'une manoeuvre politique des autorités suédoises liée à ses activités de divulgation de documents confidentiels dans le cadre de Wikileaks.

Dans une video diffusée par le site internet du quotidien Sydney Morning Herald, le fondateur de WikiLeaks appelle Mme Gillard à le soutenir.

«Il y a eu des appels scandaleux et illégaux au meurtre à mon encontre et à celui de mon équipe, un cas évident d'incitation à la violence. Mais le gouvernement australien a cautionné ces comportements par son silence diplomatique», a-t-il ajouté.

«Julia Gillard devrait prendre activement des mesures pour mon rapatriement et nous protéger. Elle devrait contacter l'ambassade des Etats-Unis pour leur dire d'arrêter», a poursuivi Julian Assange, qui s'est dit impatient de rentrer à Melbourne.

Le fondateur de WikiLeaks est sous le coup d'une enquête pénale aux États-Unis après avoir organisé la fuite de centaines de câbles diplomatiques et de rapports militaires confidentiels.

Les défenseurs d'Assange craignent qu'une éventuelle extradition vers la Suède n'ouvre la voie à une extradition vers les États-Unis, où il fait figure pour certains d'ennemi public numéro un depuis la publication de documents confidentiels. M. Assange avait déclaré récemment qu'il avait «de fortes chances» d'être tué en prison s'il était incarcéré outre-Atlantique.

Julian Assange a révélé dimanche un plan pour diffuser un «déluge» de documents secrets au cas où son site resterait définitivement fermé.