Selon son fondateur, WikiLeaks aurait divulgué plus de renseignements confidentiels au cours des dernières années que «tous les journaux du monde» réunis.

Si cette affirmation est difficile à vérifier, une chose est certaine: le petit groupe établi en 2006 a réussi à mettre au jour des documents embarrassants pour les puissances mondiales. Et l'organisation dit avoir des millions d'autres fichiers à dévoiler.

Le rédacteur en chef de WikiLeaks, Julian Assange, a dit que les documents proviennent habituellement de dénonciateurs. Le plus connu d'entre eux, Bradley Manning, 22 ans, est un soldat américain présentement détenu en Virginie. Manning a admis avoir copié et diffusé les câbles diplomatiques des ambassades américaines, et divers documents controversés liés à la guerre en Irak.

Manning doit être jugé l'an prochain, et WikiLeaks s'est engagé à payer la moitié de ses frais d'avocat, évalués à 100 000$.

WikiLeaks a promis de dévoiler l'état de ses finances d'ici la fin de l'année. La fondation Wau Holland, un groupe établi en Allemagne qui gère les finances de WikiLeaks, a dit avoir reçu plus de 800 000$ en dons PayPal au cours de la dernière année.

Washington pourrait-il mettre la main au collet d'Assange, et le traduire devant un tribunal américain? Davie Banisar, conseiller juridique pour le groupe Global Campaign for Free Expression, situé à Londres, en doute.

«Rien n'est impossible, mais je crois qu'il est hautement improbable qu'Assange soit poursuivi aux États-Unis, dit M. Banisar en entrevue. La loi américaine sur l'espionnage (Espionage Act) ne s'étend pas aux médias, et n'a été utilisée que très rarement contre des dénonciateurs. Je crois que le premier amendement de la Constitution pourrait aussi compliquer la tâche de poursuivre Assange.»