Presque tous les partis politiques en conflit en Tunisie ont signé une feuille de route, samedi, visant à mettre fin à une impasse qui dure depuis des mois et à réaliser la difficile transition démocratique du pays.

La majeure partie de la coalition islamiste au pouvoir ainsi que des partis de l'opposition largement laïque ont convenu d'entreprendre un dialogue pour remplacer le gouvernement actuel par une structure technocratique pour superviser les prochaines élections.

Cette structure devrait être en place dans environ un mois.

Le président Moncef Marzouki s'est dit optimiste que le dialogue allait mener à des élections libres et transparentes.

Les Tunisiens ont parti le bal des révolutions du Printemps arabe en janvier 2011 en forçant leur dictateur de longue date à démissionner et en élisant le parti islamiste modéré Ennahda neuf mois plus tard.

La transition, qui survient au moment où une nouvelle constitution s'écrit, n'a pas été facile. Le pays a été la cible d'attaques terroristes, et été témoin de l'émergence de groupes islamistes radicaux et conservateurs et d'une chute économique.

La nouvelle feuille de route prévoit que l'assemblée majoritairement menée par le parti islamique modéré Ennahda termine l'écriture de la constitution dans un mois, mette en place un comité de supervision des élections et adopte une loi électorale.

Des élections parlementaires et présidentielles ne sont toutefois pas attendues avant le début de 2014.