Des centaines de personnes se sont réunies à la Place du Canada au centre-ville de Montréal afin de manifester leur opposition à une éventuelle intervention militaire en Syrie.

Si le rassemblement était pacifique, la tension était tout de même palpable, alors qu'au même moment aux États-Unis, le président américain Barack Obama venait tout juste d'annoncer que la force devrait être utilisée contre le régime syrien de Bashar El-Assad dès que le Congrès américain aura donné son aval.

Le vote du Congrès, qui aura lieu le 9 septembre, n'est pas gagné d'avance. Si les démocrates détiennent une mince majorité au Sénat, les républicains ont une majorité à la Chambre des représentants. Le président n'a pas précisé ce qu'il comptait faire, si le Congrès refuse de lui donner le feu vert.

Des manifestations ailleurs dans le monde

Des citoyens d'autres pays sont aussi descendus dans les rues samedi pour manifester pour ou contre une intervention militaire américaine en Syrie.

À Houston, au Texas, où vivent beaucoup d'Américains d'origine syrienne, une centaine de personnes étaient alignées de chaque côté d'une rue dans un quartier huppé, chaque côté ayant une opinion opposée. Le camp des opposés à l'intervention américaine était plus populaire que celui des partisans.

Un scénario semblable s'est vu à Washington. Alors qu'Obama s'adressait à la nation, des manifestants pacifistes se sont rassemblés devant la Maison-Blanche. De l'autre côté de la rue, des Syriens et des Américains d'origine syrienne réclamaient la destitution de Bachar al-Assad.

À Londres, plus de 1000 manifestants portant des drapeaux de la Syrie saluaient le vote parlementaire contre la participation britannique à l'intervention militaire américaine.

D'autres rassemblements ont aussi été organisés, notamment à Francfort, en Allemagne, et à Amman, en Jordanie.

- Avec Associated Press

Photo David Ryder, REUTERS

Manifestations contre une intervention militaire à Seattle.