Le secrétaire d'État John Kerry a fait part vendredi à son homologue égyptien Sameh Choukri de la volonté des États-Unis de hâter la livraison au Caire de dix hélicoptères de combat destinés à la lutte antiterroriste, selon un diplomate américain.

John Kerry avait déjà exprimé ce souhait en visite en Égypte fin juin et il a répété au téléphone à M. Choukri que «les États-Unis avaient l'intention d'aller de l'avant pour livrer des hélicoptères Apache à l'armée égyptienne», selon le compte-rendu d'un responsable du département d'État.

Ces aéronefs sont «des outils cruciaux qui aideront le gouvernement égyptien dans ses efforts en matière d'antiterrorisme», notamment contre des groupes islamistes armés dans le Sinaï, a expliqué le diplomate américain.

Lors de sa visite au Caire fin juin, M. Kerry et le département d'État avaient également confirmé le déblocage de 572 millions de dollars d'aide militaire.

Les États-Unis allouent chaque année à leur grand allié arabe 1,5 milliard de dollars, dont quelque 1,3 milliard en assistance militaire. Une partie de celle-ci avait été gelée en octobre et conditionnée à des réformes démocratiques après la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, suivie d'une terrible répression contre ses partisans. Le tombeur de M. Morsi, l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, a été élu président fin mai.

Les deux ministres ont également discuté de «la lutte» contre l'État islamique, le groupe islamiste ultra-radical qui contrôle une partie de l'Irak et de la Syrie.

M. Kerry a enfin souligné auprès de son interlocuteur «le rôle utile qu'a joué l'Égypte pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza» mardi entre Israël et les Palestiniens.

Les États-Unis expriment régulièrement leur «effroi» sur le bilan des droits de l'homme en Égypte, mais ils n'en défendent pas moins leur alliance militaire avec cette pièce maîtresse de la diplomatie américaine dans le monde arabe depuis 35 ans.