Le numéro 2 des services du renseignement libyens, Moustapha Nouh, a été enlevé dimanche par des inconnus à Tripoli, a annoncé à l'AFP un responsable de sécurité.

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«Le vice-président des renseignements a été enlevé peu après son retour à Tripoli d'un voyage à l'étranger», a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat.

Une source au sein des renseignements libyens a confirmé la «disparition» de ce responsable à l'AFP.

La chaîne de télévision privée Libya al-Ahrar a également annoncé l'enlèvement de M. Nouh, citant des sources concordantes.

En outre, un ex-commandant rebelle a indiqué à la chaîne privée al-Naba qu'il était en compagnie de M. Nouh lors de son enlèvement.

À leur sortie de l'aéroport, des hommes armés leur ont bloqué la route avant de les faire monter dans un autre véhicule, a raconté Ala Abou Hafess.

Il a indiqué avoir pu échapper à ses ravisseurs en ouvrant la portière de la voiture. «Je me suis échappé en courant. Ils ont tiré sur moi, mais je n'ai pas été touché», a-t-il poursuivi, ajoutant que M. Nouh avait été conduit vers une destination inconnue.

L'enlèvement de M. Nouh, qui est originaire de la ville de Misrata (à 200km à l'est de Tripoli), intervient sur fond de tensions entre groupes armés de Misrata et de Tripoli au lendemain d'affrontements meurtriers entre ces deux groupes.

Des violences ont éclaté vendredi quand une milice originaire de Misrata, installée dans le quartier de Gharghour, dans le sud de Tripoli, a tiré sur des manifestants pacifiques venus réclamer son départ de la capitale.

En représailles, des hommes armés ont attaqué le QG de cette milice, au prix d'affrontements qui ont fait au moins 43 morts et plus de 450 blessés, selon le ministère de la Santé.