Le dernier groupe de rebelles et de leurs familles ont quitté jeudi un secteur de la banlieue sud de Damas, concluant une série d'évacuations de la capitale syrienne où seul le groupe djihadiste État islamique (EI) continue de menacer le régime.

«Pour la première fois depuis 2011, il n'y a plus de combattants hostiles au régime dans et autour de Damas, à l'exception de ceux de l'EI», a dit à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui s'appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Quinze bus transportant des centaines d'insurgés et leurs familles ont quitté le quartier de Yalda à Damas, ainsi que les localités de Babila et Beit Sahem, dans la banlieue sud, a précisé l'OSDH. «Le convoi est en route vers le territoire rebelle dans le Nord».

L'EI reste lui retranché dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et dans le quartier adjacent de Hajar al-Aswad, dans Damas.

Les forces du régime de Bachar al-Assad mènent depuis des semaines une offensive militaire pour déloger les djihadistes.

Les rebelles à Yalda, Babila et Beit Sahem, avaient accepté de quitter le secteur, en vertu d'un accord d'évacuation, le dernier d'une série d'initiatives similaires imposées par le régime dans les environs de Damas pour consolider son pouvoir sur la capitale.

En tout, 8400 personnes ont été évacuées des trois localités depuis la conclusion de l'accord il y a une semaine.

Ces dernières semaines, le régime a poussé à ces évacuations, après avoir annoncé mi-avril la reconquête totale des territoires rebelles dans la Ghouta orientale, dernier bastion insurgé près de Damas.

«Yalda, Babila et Beit Sahem ont été nettoyés du terrorisme après le départ du dernier groupe de terroristes qui ont refusé la réconciliation [avec le gouvernement], accompagnés de leur familles, vers le nord syrien», a indiqué l'agence de presse officielle SANA.

Selon elle, les forces de sécurité se préparent à entrer dans les trois localités, où une trêve entre rebelles et régime était néanmoins observée depuis des années.

C'est dans la province d'Idleb qui échappe au contrôle du régime que la majorité des rebelles se rendent.

Depuis l'intervention militaire de la Russie auprès de ses troupes en 2015, le régime syrien a multiplié les victoires face aux rebelles qui ont perdu de vastes territoires.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 350 000 morts.