Des raids ont visé mardi à l'aube plusieurs sièges de l'ex-branche d'Al-Qaïda dans la ville syrienne d'Idleb (nord-ouest), causant la mort de 26 personnes, dont 10 civils, a affirmé une ONG.

«Dix raids menés par des avions de la coalition conduite par les États-Unis ou par des avions russes, ont visé mardi à l'aube à Idleb des sièges de Fateh al-Cham (ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda) et leurs environs, causant la mort de 26 personnes, dont dix civils en majorité des femmes», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

«Des personnes se trouvent toujours sous les décombres», a ajouté l'OSDH.

L'armée russe a démenti être à l'origine des frappes sur Idleb. «Les avions de l'armée russe n'ont effectué aucune frappe sur Idleb ni hier, ni cette semaine, ni même depuis le début de l'année 2017. Toutes les informations sur de telles frappes sont des mensonges notoires», a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Le 21 janvier, un bombardement américain avait tué plus de 100 combattants d'Al-Qaïda dans un «camp d'entraînement» de la province d'Idleb, selon le Pentagone.

Le responsable du Pentagone avait affirmé à l'AFP que les combattants tués appartenaient bien «au noyau dur d'Al-Qaïda».

Les frappes américaines en Syrie se sont longtemps concentrées sur le groupe Etat islamique.

Mais depuis quelques mois, les frappes visant Al-Qaïda - ou Fateh-al-Cham, selon des sources syriennes - se sont multipliées.

La province d'Idleb est en grande majorité aux mains de Fateh al-Cham, allié à plusieurs puissants groupes rebelles syriens.