De hauts responsables républicains du Congrès américain ont apporté mardi un soutien politique décisif à Barack Obama en se déclarant favorables à une intervention militaire en Syrie, dopant la confiance du président sur l'obtention rapide d'un feu vert parlementaire.

Réunissant à la Maison-Blanche les principaux responsables parlementaires américains, dont ses adversaires républicains qui contrôlent la Chambre des représentants, Barack Obama s'est dit confiant sur les chances de réussite d'une résolution autorisant le recours à la force en Syrie en représailles de l'utilisation d'armes chimiques.

«Je suis reconnaissant que tout le monde ici ait commencé à programmer des auditions et prévoie de voter dès que tout le Congrès sera de retour, au début de la semaine prochaine», a déclaré M. Obama.

«Cela représente un sérieux risque pour la sécurité nationale des États-Unis et pour les autres pays de la région», a-t-il dit. «En conséquence, Assad et la Syrie doivent rendre des comptes», tout en prévenant que toute opération serait «limitée» et «proportionnelle», sans déploiement de troupes au sol.

À l'issue de la réunion, le président de la Chambre, le républicain John Boehner, a officialisé son soutien à une intervention militaire, tout comme son numéro deux, Eric Cantor.

«Je vais soutenir l'appel du président en faveur d'une action», a déclaré M. Boehner, l'adversaire politique principal du président. «C'est quelque chose que les États-Unis, en tant que pays, doivent faire».

«Nos ennemis à travers le monde doivent comprendre que nous n'allons pas tolérer ce genre de comportement. (...) Nous avons aussi des alliés dans le monde et dans la région qui ont besoin de savoir que l'Amérique est là quand cela s'avère nécessaire», a-t-il ajouté.

La chef de la minorité démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, s'est aussi déclarée favorable à des frappes.

Le soutien clé de M. Boehner devrait augmenter la dynamique en faveur de frappes, même si sa capacité à convaincre le groupe de représentants proches du Tea Party, hostiles à une intervention, reste à prouver.

La Chambre des représentants (233 républicains, 200 démocrates, deux sièges vacants) et le Sénat (54 démocrates, 46 républicains) seront de retour en session lundi prochain, et les votes dans chacune des chambres pourraient intervenir dans la foulée.