François Hollande et Barack Obama ont appelé vendredi la communauté internationale à adresser un «message fort» au régime de Bachar al-Assad qu'ils tiennent pour «responsable» du massacre chimique du 21 août, a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

«Les deux chefs d'État ont convenu que la communauté internationale ne peut tolérer l'usage d'armes chimiques, qu'elle doit en tenir responsable le régime syrien et envoyer un message fort pour en dénoncer l'usage», a déclaré la présidence française dans un communiqué, quelques heures après une conversation téléphonique entre les deux dirigeants.

Ils «se sont entretenus aujourd'hui (vendredi) de l'usage d'armes chimiques, le 21 août, par le régime de Bachar al-Assad», rappelle la présidence française, formulation qui laisse entendre que la responsabilité du régime ne fait plus guère de doute.

«Proches alliés et amis», souligne-t-elle encore, «la France et les États-Unis poursuivront leur consultation sur la Syrie et sur toutes les autres questions mettant en jeu la sécurité internationale».

À la suite de cette conversation téléphonique commencée vers 18H15 et qui s'était prolongée pendant près de trois quarts d'heure, les deux dirigeants étaient parvenus à la conclusion qu'ils «partagent la même certitude sur la nature chimique de l'attaque  et la responsabilité indubitable du régime» de Bachar al-Assad, avait déjà déclaré l'entourage du chef de l'État français à l'AFP.

François Hollande qui avait «rappelé la grande détermination de la France à réagir et à ne pas laisser ces crimes impunis», avait «senti la même détermination du côté d'Obama», avait-on ajouté de même source.

Les deux présidents s'étaient déjà entretenus au téléphone le 25 août sur les «réponses» à apporter à l'attaque chimique perpétrée quatre jours plus tôt dans la banlieue de Damas, faisant 1429 morts dont 426 enfants selon le renseignement américain.